
Sécuriser une base de données de A à Z en tant que Data Engineer
Découvrez comment sécuriser vos bases de données grâce à des conseils pratiques et des outils adaptés, pour protéger vos données sensibles contre les cybermenaces.

Protéger ses bases de données devient de plus en plus important.
Il y a quelques semaines, on parlait de la cybersécurité pour le Data Analyst. Aujourd'hui on attaque le même sujet, mais pour le Data Engineer !
Les bases de données sont le cœur du fonctionnement de la Data Governance et des décisions des entreprises, contenant des informations sensibles comme des données clients, des transactions financières ou des brevets mais également des insights précieux !
En tant que Data Engineer, garantir leur sécurité est une priorité.
Ce guide pratique vous permettra de comprendre les enjeux de la cybersécurité, les risques à anticiper et les actions à mettre en place pour protéger vos bases de données efficacement.

Comprendre les enjeux de la sécurité des bases de données
Pourquoi la cybersécurité est cruciale dans la gestion des données ?
La cybersécurité des bases de données ne se limite pas à empêcher leur accès non autorisé. Elle vise à garantir leur disponibilité, leur intégrité, et leur confidentialité.
Ces trois piliers sont indispensables pour protéger les actifs numériques d’une entreprise, surtout face à des cybermenaces toujours plus sophistiquées.
Préserver la vie privée des utilisateurs
Les bases de données stockent des informations sensibles comme des numéros de carte bancaire, des adresses, ou des historiques médicaux.
Une fuite de ces données peut entraîner des amendes élevées (RGPD, HIPAA) et nuire gravement aux utilisateurs concernés.
En 2021, un organisme de santé a été pénalisé après une fuite de données patient liée à une configuration erronée de sa base cloud. Cette violation a également causé une perte de confiance chez ses bénéficiaires.
Éviter les violations de propriété intellectuelle
Les entreprises innovantes s’appuient sur des données sensibles telles que des brevets ou des plans stratégiques.
Ces informations, si elles sont dérobées, peuvent être revendues ou utilisées pour nuire à la compétitivité de l’organisation.
Exemple : Une entreprise technologique a perdu son avantage concurrentiel après que ses plans de conception d’un produit révolutionnaire ont été volés lors d’une cyberattaque ciblée.
Conserver la confiance des clients et partenaires
La confiance se construit sur la sécurité. Une seule violation de données peut suffire à ternir durablement la réputation d’une entreprise.
Cela peut entraîner des résiliations massives de contrats ou des ruptures de partenariats.
Un exemple probable serait une plateforme SaaS qui subi une baisse de 25 % de son chiffre d’affaires après une fuite d’adresses e-mail et de mots de passe, car ses clients se sont tournés vers des alternatives perçues comme plus sûres.
Les principaux risques liés aux bases de données
Les bases de données sont exposées à plusieurs menaces qui peuvent compromettre leur sécurité.
Les injections SQL représentent une des attaques les plus fréquentes : les cybercriminels exploitent des failles dans les requêtes SQL mal protégées pour accéder aux données ou les modifier.
Ces attaques sont souvent dues à une absence de validation des entrées utilisateur dans les systèmes connectés aux bases.
La mauvaise configuration constitue une autre source de risque. Des autorisations trop larges, des bases accessibles directement sur Internet ou l’absence de pare-feu augmentent les chances de piratage. Un système mal configuré est une porte d’entrée idéale pour des hackers expérimentés.
Les cyberattaques ciblées, comme les ransomwares ou les attaques DDoS, peuvent également paralyser une base de données.
Les ransomwares cryptent les données et demandent une rançon pour les libérer, tandis que les attaques DDoS saturent les serveurs, rendant les bases inaccessibles.
Enfin, les erreurs humaines restent un facteur majeur de vulnérabilité.
Une mauvaise manipulation, comme la suppression accidentelle de données critiques ou l’utilisation de mots de passe faibles, peut facilement compromettre la sécurité des systèmes.
Les impacts des failles de sécurité sur les entreprises
Les violations de données peuvent coûter des millions d’euros à une entreprise, non seulement en termes financiers, mais aussi en termes de crédibilité. Selon une étude IBM, le coût moyen d’une violation de données en 2023 a atteint 4,45 millions de dollars.
Par exemple, une société e-commerce a dû fermer temporairement son site web après un vol massif d’informations bancaires. Ce temps d'arrêt a engendré une perte de chiffre d’affaires considérable.
Ou encore, une banque européenne a déboursé des millions pour sécuriser ses systèmes après une intrusion ayant compromis les informations bancaires de ses clients.

Les bonnes pratiques pour sécuriser une base de données
Contrôler les accès aux données
Pour sécuriser les bases de données, limitez les accès avec le principe du moindre privilège : chaque utilisateur n’accède qu’aux données nécessaires à son travail.
Une authentification multi-facteurs (MFA) ajoute une couche de protection en exigeant une vérification supplémentaire, comme un code temporaire.
Les audits réguliers permettent d’identifier les utilisateurs inactifs ou ayant des droits excessifs, réduisant ainsi les risques d’exposition.
Par exemple, une startup fintech peut éviter des fuites en attribuant des permissions spécifiques par projet, renforçant le contrôle et limitant les accès inutiles.
Implémenter un chiffrement robuste
Le chiffrement protège les données sensibles, même en cas de vol. Les algorithmes comme AES-256 garantissent que les données stockées restent illisibles sans clé.
De plus, le chiffrement des communications avec TLS prévient les interceptions lors des transferts entre applications et bases.
Les plateformes cloud comme AWS RDS ou Azure SQL offrent des outils natifs pour activer facilement ces protections, en conformité avec les réglementations.
Une entreprise de santé, par exemple, peut sécuriser ses dossiers patients avec un chiffrement au repos et en transit, empêchant toute interception.
Automatiser les sauvegardes et plan de reprise après sinistre
Les sauvegardes régulières garantissent que les données restent disponibles en cas d’incident.
Automatiser ces sauvegardes sur des environnements sécurisés, couplé à un plan de reprise après sinistre (PRA), permet de restaurer rapidement les systèmes affectés.
Une PME ayant mis en place des sauvegardes redondantes dans plusieurs régions pourra récupérer ses données en moins de deux heures après un crash serveur, grâce à un PRAtesté régulièrement.
Mettre en place une surveillance en temps réel
La surveillance proactive des bases permet de détecter rapidement les comportements suspects. Les systèmes IDS surveillent les activités pour repérer les tentatives d’intrusion ou anomalies, tandis que des alertes en temps réel préviennent les équipes IT.
Lorsqu’une requête SQL suspecte a été détectée à 3h du matin, un IDS peut permettre à une équipe IT de bloquer une tentative d’exfiltration avant qu’elle n’impacte les données critiques. Cette réactivité a évité des conséquences potentiellement désastreuses.
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Outils et solutions pour sécuriser vos bases de données
Les outils de gestion des permissions
Les bases comme PostgreSQL ou MySQL intègrent des systèmes avancés de gestion des droits utilisateur. Ces outils permettent de restreindre les accès par rôle ou par projet.
Exemple d’outil : Oracle Database Vault, qui ajoute une couche de contrôle d’accès granulée.
Les logiciels de surveillance et détection d’anomalies
Des outils comme Splunk ou Datadog permettent de collecter et d'analyser en temps réel les logs des bases de données.
Ils identifient rapidement les menaces potentielles en analysant les tendances inhabituelles.

Solutions d’audit pour bases de données
Pour garantir la conformité et surveiller les modifications :
- SQL Server Audit : Offre des rapports détaillés sur l'activité des utilisateurs.
- MongoDB Atlas : Fournit des journaux d’accès et d’événements.
Études de cas : Comment les entreprises protègent leurs bases de données ?
Exemple 1 : Sécurisation d’une base cloud
Une entreprise utilisant Google Cloud SQL peut protéger ses bases en :
- Configurant un pare-feu réseau limitant les connexions entrantes.
- Activant l’authentification par clé publique.
- Automatisant des sauvegardes cryptées sur une autre région.
Exemple 2 : Sécurisation d’une base SQL interne
Une entreprise du secteur médical peut renforcer sa base SQL Server en :
- Restreignant l’accès réseau à une liste d’adresses IP spécifiques.
- Utilisant des journaux pour surveiller toutes les requêtes administratives.
Migrant les sauvegardes hors site avec un chiffrement robuste.
Se former pour devenir un expert en sécurité des données
Les certifications clés pour la cybersécurité et la gestion des bases de données
La sécurité des bases de données nécessite des compétences pointues et une compréhension approfondie des enjeux de la cybersécurité.
Plusieurs certifications peuvent aider les professionnels à renforcer leurs connaissances et leur expertise.
La CISSP (Certified Information Systems Security Professional) offre une vue globale de la cybersécurité, couvrant des aspects stratégiques et techniques.
Pour ceux qui souhaitent se concentrer sur la gestion des bases de données, la certification Certified Database Administrator (CDBA) est une excellente option.
Formations recommandées pour les Data Engineers
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